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Femmes et médias : échange entre détenues et journalistes

La Fondation M6 a fait de la réinsertion des personnes détenues son axe de travail depuis sa création il y a 9 ans. Parmi les 70 059 personnes détenues au 1er janvier 2019, 2 534 sont des femmes. Leur présence minoritaire – 3,6% de la population carcérale – engendre des difficultés pendant l’incarcération, qui compliquent leur réinsertion.

Partager autour de la place des femmes et la représentation des femmes détenues dans les médias

 

A l’occasion de la Journée Internationale des droits des femmes, la Fondation M6 a organisé une rencontre entre 8 femmes incarcérées à la Maison d’Arrêt des Femmes de Versailles et 3 journalistes, Marie-Bénédicte Allaire (RTL), Adrien Cadorel (M6) et Plana Radenovic (Journal du Dimanche).

 

Plusieurs de ces 8 femmes sont les rédactrices de « Mafette, la Gazette des femmes (presque libérées) », journal de détention porté par le centre scolaire de l’établissement pénitentiaire.

 

L’objectif de cet échange était de partager autour de la place des femmes et la représentation des femmes détenues dans les médias. Nombre d’autres thèmes, parmi lesquels le rôle des médias, le rapport de chacun à l’information, le droit à l’oubli, ont également été abordés, amenant les uns et les autres à confronter leurs visions du journalisme et leurs usages de l’information.

 

Découvrez l’échange en vidéo…

L’incarcération des femmes en chiffres*

> Les femmes représentent 3,6% de la population carcérale. La France compte 2 534 femmes incarcérées au 1er janvier 2019 : il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 10 ans

> Les femmes représentent 6,4% des personnes sous main de justice suivies en milieu ouvert

> 2 établissements pénitentiaires sont entièrement réservés aux femmes en France (sur 188 établissements) : centre pénitentiaire de Rennes et maison d’arrêt de Versailles

> 55 établissements pénitentiaires les accueillent au sein de quartiers spécifiques, dont 3 établissements pour mineurs et 10 centres de semi-liberté

> 13 établissements pour peine peuvent recevoir des femmes condamnées à de longues peines : 6 dans la moitié nord de la France (Bapaume, Joux-la-Ville, Poitiers, Réau, Rennes, Roanne), 1 au sud (Marseille) et 6 en Outre-Mer (Baie-Mahault, Ducos, Faa’a Nuutania, Nouméa, Rémire, Saint-Denis de La Réunion). L’incarcération dans des établissements éloignés de leurs proches complexifie le maintien des liens familiaux et sociaux et la réinsertion.

 

* Statistique mensuelle des personnes écrouées et détenues en France situation au 1er janvier 2019 – http://www.justice.gouv.fr/art_pix/mensuelle_janvier_2019.pdf